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Nawal EL Moutawakil

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Nom : elmoutawakil
Prenom : nawal
Titre : Ministre de la Jeunesse et des sports.
Presentation : Nawal EL Moutawakil est la première femme arabe, musulmane et africaine à remporter une médaille d'or aux Jeux Olympiques dans un sport individuel à Los Angeles en 1984 où elle remporta le 400m haies. Actuellement ministre de la Jeunesse et des sports. L’ex-championne olympique marocaine a été décorée de "l’épingle des vétérans", décerné par le président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). "L’épingle des vétérans" a été remise à Nawal El Moutawakel en récompense à ses efforts inlassables pour le développement de l’athlétisme mondial en général et africain en particulier. Mme El Moutawakel, Maîtrise de sciences, option éducation physique et kinésithérapie (Université de l'Iowa, Etats Unis), elle a été élue membre de l’IAAF en 1995 lors du congrès de Goeteborg (Suède), avant de devenir membre de son comité exécutif. Elle est également membre du Comité olympique international (CIO) et des Comités internationaux des jeux méditerranéens et des jeux de la francophonie. Nawal El Moutawakil : une femme d'influence
L’histoire de la Marocaine est celle d’une pionnière. Première Africaine championne olympique en 1984, à Los Angeles, sur 400 m haies, elle est également la première à faire son entrée dans les conseils exécutifs du Comité international olympique (CIO) et de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Mais au-delà de cesresponsabilités, le CV de Nawal El Moutawakil est impressionnant. Et la femme d’importance qu’elle est devenue ne compte pas s’arrêter là. En clair, la Marocaine est l’atout coeur du sport féminin continental. Continental : Éprouvez-vous encore un pincement au cœur lorsque vous assistez à une course du 400 m haies, au Mondial, aux Jeux olympiques ou dans des meetings internationaux ? > Nawal El Moutawakil : J'éprouve de la nostalgie et je ressens toujours les mêmes vibrations. Mais j'ai quitté la scène internationale sans regret. Ma décision était sage et mûrement réfléchie. Avez-vous eu l'occasion de revoir, au moins une fois, votre course victorieuse de 1984 ? > Assez souvent même. Pour moi, c'est une source de motivation perpétuelle. Cette victoire aux Jeux olympiques a marqué ma vie. J'ai compris que la plus grande richesse que cette course m'avait apportée, c'était la détermination, la persévérance et la passion. Il faut dire que votre reconversion est un modèle. Aujourd'hui, vous êtes membre du CIO et de l'IAAF. C'était vraiment ce que vous vouliez faire à la fin de votre carrière sportive ? > Quand je me suis retirée de la compétition, je voulais me mettre au service de mon pays et communiquer ainsi ma passion du sport à la jeunesse marocaine. J'ai toujours été consciente de l'impact du sport comme force sociale et puissant moyen d'éducation, de développement, de rapprochement et de compréhension pour les jeunes. Quel jugement portez-vous sur l'évolution du sport féminin africain ? > Les femmes africaines sont aujourd'hui présentes dans plusieurs sports en dépit des obstacles qu'elles rencontrent dans ce milieu parfois misogyne. Et certaines d'entre elles jouent un rôle important comme sportive ou comme dirigeante. Vous êtes l'athlète qui a ouvert la porte aux championnes africaines comme, entre autres, Derartu Tulu, Hassiba Boulmerka ou Nezha Bidouane. Croyez-vous en la force du symbole ? > Oui, le symbole est un idéal et un objectif pour les jeunes sportifs. Il leur permet d'apprendre la persévérance afin d'atteindre le sommet de la hiérarchie sportive. J'aimerais saluer toutes ces championnes qui sont le symbole de la volonté d'exister et de s'imposer. Elles procurent ainsi d'immenses joies à des millions de femmes éloignées de l'univers sportif. Leurs performances forcent le respect. Toutes ces championnes ont brandi l'étendard de la performance, de l'exploit et démontré que le sport est une manière différente de respirer, de bouger, de vaincre et d'exprimer le plaisir de vivre. Il y a quelques années, vous avez été à l'initiative d'une course sur route féminine au Maroc. Après son succès sur le plan local, envisagez-vous d'en faire un rendez-vous international de haut niveau ? > Chaque année, la préparation de la Course féminine de Casablanca met en transe toute l'équipe impliquée dans son organisation. En 2006, nous étions 22 000 femmes à investir la rue pour engager le combat de la liberté, de l'émancipation et de l'égalité des chances dans une société en pleine évolution. Le retentissement et le rayonnement de cette course à l'échelon international nous ont valu la consécration, la reconnaissance et l'admiration des promoteurs de ce genre d'épreuve à l'étranger. À l'image des organisateurs de la course réservée aux femmes dans la capitale française, baptisée « La Parisienne ». Les épreuves de Casablanca et de Paris ont été jumelées pour rapprocher davantage les deux communautés dont l'histoire se confond depuis plusieurs siècles. Cette année, l'Association marocaine sport et développement, organisatrice de la Course féminine de Casablanca prévue le 20 mai, espère la participation d'au moins 25 000 jeunes filles et femmes. Le Maroc a deux grandes légendes sportives : vous et El Guerrouj. Comment appréciez-vous sa carrière et quelles relations entretenez-vous ? > J'entretiens de très bonnes relations avec Hicham El Guerrouj. Nous appartenons tous les deux à de nombreuses organisations sportives prestigieuses, telles le CIO, l'IAAF, le Comité olympique marocain et la Fédération royale marocaine d'athlétisme. Le secret des exploits de l'athlète d'hier et du dirigeant actuel réside dans son sérieux, son dévouement, sa conduite exemplaire et son patriotisme. Je suis fière que l'athlétisme marocain ait produit un champion de cette envergure. En 2004, le CIO vous avait confié la lourde charge de veiller à la bonne marche de la désignation de la ville olympique pour 2012. Cette mission vous a-t-elle fait comprendre que l'Afrique devra attendre longtemps avant d'espérer organiser un jour les Jeux olympiques ? > La ville sud-africaine du Cap s'était déjà portée candidate à l'organisation des J.O. d'été de 2004. Elle a terminé troisième de la course et les Jeux ont finalement eu lieu à Athènes. La capitale égyptienne, Le Caire, était aussi candidate pour ceux de 2008, confiés à Pékin. Cent seize ans après le début de l'ère moderne olympique, et considérant les performances des athlètes et équipes africaines lors des différentes compétitions, je crois effectivement qu'il est temps que l'Afrique ait le droit d'organiser les Jeux. Le sport mondial reste largement dirigé par les hommes. Peut-on espérer une parité hommes-femmes dans des délais raisonnables ? > Les femmes ont parcouru un long chemin et mené un combat assez dur pour se faire une place dans le monde du sport. Elles ont toujours compris, et ce depuis la naissance du sport, qu'elles ne seraient pas acceptées facilement. C'est pourquoi elles n'ont jamais cessé de revendiquer le droit de le pratiquer à tous les niveaux. Je peux vous dire que le CIO est très soucieux de l'engagement des femmes dans les structures décisionnelles des organisations sportives. Mais bien qu'il y ait eu un grand progrès dans la participation des femmes à des activités physiques, elles occupent une part vraiment négligeable dans les sphères de décision. Le mouvement olympique doit absolument faire un effort pour aider celles-ci à accéder à des fonctions dirigeantes dans un cadre de parité. Après une longue carrière et de multiples rencontres, quelle est la personnalité qui vous a durablement marquée ? > Incontestablement, Juan Antonio Samaranch, l'ancien président du Comité international olympique. Vos multiples activités vous laissent-elles assez d'énergie pour rechausser les pointes ? > Je ne mets plus les pointes pour faire de la compétition, mais je continue de m'entraîner de temps à autre par joie. Propos recueillis par Fayçal Chehat Profil
Carrière sportive
• Championne d'Afrique sur 400 m haies au Caire (Égypte) en 1983.
• Championne des Jeux méditerranéens sur 400 m haies en 1983 et en 1987.
• Championne universitaire des USA (NCAA) sur 400 m haies en 1984.
• Championne olympique des Jeux de Los Angeles (USA) sur 400 m haies en 1984 (photo).
Carrière dirigeante
• Membre du Comité exécutif du CIO depuis 1998.
• Membre du Conseil exécutif de l'IAAF depuis 2001.
• Vice-présidente de la Fédération royale marocaine d'athlétisme depuis 1992.
• Présidente de la Commission d'évaluation du CIO pour les Jeux olympiques d'été de 2012.

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